delpech ou proust, même combat : longtemps je me suis couché de bonheur...
salut c’est bob
c’est ma première, alors j’suis un peu tendu
& glabre qui plus est !
je reviens de voir le film avec le gros gérard & la pauvre cécile : quand j’étais chanteur
je lutte, mais y a rien à faire, la nostalgie m’étreint, camarade
quand j’étais surveillant, avec un poteau élève, il se mettait au piano & on fredonnait les standards de michel
lorette, le loire & cher, les divorcés …
le clou, c’était quand j’étais chanteur justement
on prenait un pied d’enfer
& on terminait par du satie, enfin il terminait par jouer du satie : gymnopédie
ça nous achevait
& là j’me sens dans le même état
j’m’identifie totalement au héros qu’à 73 ans
c’est pas tant martin, le pianiste que je n’ai jamais revu depuis, qui me manque, mais c’est juste ce sentiment diffus que j’ai eu une autre vie avant, que ça remonte, que c’était chouette
gégé dans le film, il a refusé que ça s’arrête, il continue à chanter les titres de ces années là
il les chante à des femmes qui attendent sagement de passer le styx dans des maisons de retraite & des boîtes à baloche
le pire c’est que je les connais toutes ces chansons, ses roucoules comme il dit
& il y a cécile, comme dans la chanson, de france, mais belge
belle à tomber, murée dans une détresse qui la rend inaccessible
j’sais pas pourquoi mais en la regardant sur l’écran, je me sentais plus proche de gégé que d’almaric, qui joue un second rôle de bellâtre
la panse sans doute, ce sentiment qu’il devient délicat de mâter la chair fraîche
à la fin, christophe fait une apparition
christophe, vous savez,l’homme de la dolce vita :
tous les soirs sans fins
je trainais sur ma vespa
dans mon gilet de satin
c'étais la dolce vita...
je cherchais l'aventure
jusqu'au petit matin
je me prenais pour ben-hur
en conduisant d'une main
putain, ça fait combien de temps que j’me suis pas pris pour ben-hur…
au départ, j’avais envie d’écrire sur le 11 septembre (comme n’importe quel gland) mais ça fait toujours flipper stache-man, il culpabilise le con , & delpech m’est retombé sur la gueule !
un chanteur moustachu dépressif…
dans le film, gégé dit qu’il faut toujours croire les chansons, qu’elles disent la vérité, que c’est à ça qu’elles servent
je laisserai donc le mot de la fin à l’homme qui regarde passer les oies sauvages :
pour moi, il y a longtemps qu'c'est fini
je comprends plus grand'chose, aujourd'hui
mais j'entends quand même des choses que j'aime
et ça distrait ma vie...
fuck you michel, tu me fous vraiment trop les boules !