le journal de bridget

22 septembre 2009

ce week end, à nantes, c'était scopitone

un festoche, donc

le dernier de l'été, au sens propre (hé ouais, on est le 22 aujourd'hui, une autre petite mort)

et comme le mien avait été bien terne dans ce domaine (un petit big up au passage à groky qui m'a permis de rater didier super au couvre-feu de corsept : "mais non, t'inquiètes, il y aura des places" ; ben en fait, non, à notre arrivée, c'était complet, et malgré notre notoriété internationale, on est resté outside, comme 2 étrons ; vous imaginez pourtant, grok & stachy, ensemble, ces 2 dj stars, traités comme de vulgaires traine-savates à l'entrée d'un festival du 44 ; comme quoi, comme le dit l'adage - & khoi - nul n'est proteuf en son pays)

il était hors de question de rater ça

visez l'affiche : vitalic, boys noise, simian mobile disco, laurent garnier, brodinsky, beat torrent...

bref du gros gros son

hein du grokon (j'ai bien essayé de le faire participer le gros kon d'aveyronnais, pour lui foutre la haine ; sur gnammankoudji de laurent the great garnier, j'ai fait comme le reste de la horde survitaminée, j'ai levé mon portable, mais il m'a snobé l'ahuri)

avant ça, j'avais aligot et rosbeef d'aubrac chez maman, pour fêter son retour

autant dire que la soirée commençait en fanfare

la panse pleine, j'arrivai majestueux devant chez alsthom, ayant chopé au passage un acolyte dans un troquet

scopi maintenant, au niveau décor, c'est un peu les transes, mais en centre ville

du hangard indus donc & des djeun's

ah les djeun's !

ça a commencé dès l'entrée, dans la file d'attente avec une ode à fourniret

j'sais pas, je dois devenir vieux jeu ou quoi, mais c'est plus sûrement pd qui a raison : « on peut rire de tout, mais... » & vous connaissez la suite

& la musique au fait ?

ce sont les outsiders qui ont remporté mes suffrages

sur la petite scène de surcroit

who made who le samedi

& sexy sushi le vendredi

si on part du principe évidemment que lolo joue hors catégorie (gnanmankoudji & man with the red face, dans le même set, chacun durant un bon quart d'heure, avec un sax, 1 trompettiste & un organiste, putain le panard !)

commençons par les poissons

j'avais entendu l'intro en auto sur nova

du délire

imaginez que la moitié de la salle était sur scène (le concert a d'ailleurs été interrompu)

un gros black en costard arrangant la foule

un moustachu décérébré, mitch silver, assez fade au bout du compte

& surtout une amazone néandertalienne, rebecca warrior, tout nib dehors, se roulant par terre sur un tapis de paillettes après avoir été préalablement et en direct enduite de chocolat ou de peinture

le tout sur fond de boîte à rythmes très béru

c'était païen

c'était punk

c'était le bordel

c'était bien, putain !!!

forcément, boys noize & sa casquette, triturant 2 ou 3 putars, après, ben, ça passe moins bien, hein, faut bien le dire

& le lendemain rebelotte au même endroit

après un we have band un peu timide (il leur faut passer le cap de la puberté)

& un beat torrent un peu facile (moi aussi quand j'enchaine daft punk, michael jackson & nirvana les gens lèvent les bras dans les soirées)

les danois de who made who ont tout fait péter

ils sont trois et il y en a pour tous les goûts

le batteur est un clone de bjarne riis du temps de sa splendeur

le bassiste un barbu décati en combi moule-burnes black & white

le guitariste un moustachu qui aurait pu tourner dans la pub 118 218

bref ils ne ressemblent à rien

leur musique sur disque ne ressemble pas à grand chose

mais sur scène, ça le fait grave

ils produisent une espèce de disco punk progressive enthousiasmante qui rend les gens dingues

là encore le public a fini sur scène

c'était païen

c'était punk

c'était le bordel

c'était bien, putain !!!

forcément, après, vitalic, seul comme un chien (ou sans ses cheveux, c'est comme on veut) sur sa grande scène ou les simian jouant l'hydre à 2 têtes, ça le fait moins

pour les 2 derniers, ça sentait vraiment l'usine & le dernier quart, z'auraient pu faire un petit effort

& brodinsky ?

comme d'habitude, de loin et du bar

il est gentil brodinsky, mais il est peu bruyant & uniforme comme garçon

le problème avec le bar, c'est que tu risques toujours de tomber sur quelqu'un

& là je suis tombé sur 2 couples

1 chaque soir !

une jolie dame qui se retourne dans la cohorte 1 fois, 2 fois, 3 fois !

serait-ce mon charme légendaire qui agit ?

« excusez-moi, vous ne seriez pas professeur ?