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stache-man, le vengeur staché !
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3 avril 2006

tous barbus ou moustachus en devenir !


& le gagnant est...

18390167

mon père est un poème de charles bukowski, un poème du dimanche propice aux divagations nostalgiques & infantiles, mais ne nous fourvoyons pas dans un pathos indigeste & de petite facture, revenons plutôt à ce qui nous tient & nous oblige : la pilosité !

monsieur buk, comme on a du mal à s'en apercevoir sur la photographie, est un littérateur barbu, et bien, souvent derrière le barbu, se cache un moustachu qui s'ignore ! je n'irai pas jusqu'à offenser la mémoire du grand charles en allant prétendre qu'il est un moustachu refoulé, d'autant que ce dernier, intermittent de la cloche jusqu'à fort tard dans son existence, fut d'abord, pour des raisons que l'on devine, un barbu involontaire, mais je me suis toujours demandé ce qui poussait un homme à arborer fièrement ce que tant d'autres s'ingénient à élaguer avec empressement chaque matin devant leur miroir, & plus encore, ce choix qui fait que l'un garde tout et l'autre seulement ce fabuleux croissant de lune sub-nasal !

il y a trois catégories d'hommes :

- le glabre

- le barbu

- le moustachu

éliminons d'entrée les croyants comme les marxistes & les musulmans ; leur choix n'en est pas un, ils obéissent à leur dogme & n'ont pour volonté que d'appartenir à un ensemble où l'individu ne compte que si il est identifiable à ce groupe justement ; on peut les réduire à l'état de représentant & de ce fait, ils ne rentrent pas dans notre étude

non, intéressons-nous à l'européen lambda, au démocrate chrétien, au travailliste athé & autre apolitique agnostique

le glabre a tendance à peu se soucier du barbu, sauf peut-être à lui conseiller de ne point porter de cravate &, selon les individus, à douter de son hygiène ; par contre, quand il s'agit du moustachu, l'imberbe volontaire ironise à l'envie au sujet de cet être étrange qui comme lui passe du temps devant la glace chaque matin, mais sans être jusqu'au-boutiste, qui par amour du poil, conserve cette coquetterie, qui pour le rasé intégral est totalement suspecte

le barbu est un faignant, c'est de notoriété publique, mais c'est un défaut qui, dans notre société, est couramment admis, d'autant que le rasé de près, friand de l'adage "la vie sourit à ceux qui se lèvent tôt", condescend facilement au fourni des joues d'exister, il lui permet de se sentir supérieur &, de fait, de mériter de droit les honneurs & le port de la cravate - vous imaginez un nicolas sarkozy barbu - tandis que le moustachu aussi se lève aux aurores, pire, en ciselant sa moustache, il passe un temps fou dans la salle de bain, et peut prétendre également au port de la cravate

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le glabre en veut au moustachu d'exister : il se sent proche de lui, sans pour autant comprendre ce qui peut inciter l'autre à laisser pousser ces bacchantes ridicules & anachroniques

passe que cet attribut puisse être un signe de reconnaissance pour les comportements déviants, mais sinon, pourquoi, pourquoi laisser poindre ces quelques poils si ce n'est par analogie avec le bas du ventre pense le peau douce, décidant du même coup que le non rasé de la lèvre supérieur a besoin d'affirmer sa virilité

le moustachu est donc un être peu confiant en ses possibilités, que le glabre peut dès lors s'autoriser à railler

dans le monde de ce dernier, il représente l'image de l'homme, le barbu étant un paresseux malpropre & le moustachu un impuissant notoire

quid alors de la pensée du fourni du menton à l'égard de ses non-semblables

miroir

le barbu est souvent un homme ou une femme de lettres qui se soucie peu du paraître & qui consacre tout son temps - je vous rappelle qu'il n'a pas de cravatte à nouer, ni de mousse à étaler au blaireau, peut-être ne se donne-t-il même pas la peine de se laver les dents, après tout on les distingue à peine - aux nourritures de l'esprit & qui par conséquent se désintéresse totalement du sujet qui nous occupe ; il est barbu pour des raisons pratiques & non par attrait pour la chose pilaire, les autres, quelque soit leur apparence, ne lui importent que par ce qu'ils pourraient lui apprendre

reste le cas du moustachu, dont je suis & qu'il m'est facile de représenter, mais que je vais tenter de décrire avec autant de précision scientifique que les deux précédents

mystic

nous avons beaucoup d'égard pour les barbus qui sont des moustachus qui s'ignorent, souvent par indolence & manque d'affèterie, mais aussi plus simplement parce qu'il nous arrive d'en être lors de longs week-ends ou pendant les vacances, alors que le rasoir se repose ; il s'agit d'une pause salvatrice pour la peau & le principal n'en est toujours pas moins présent !

il en va de même pour les glabres & ce malgré leur attitude désobligeante à notre encontre ! dans les années 70, la moustache triomphait, la roue de la mode a tourné depuis, mais je suis confiant, je pense que cette fameuse phrase " quand je me rase le matin" va faire beaucoup de mal aux glabres & que d'eux-mêmes, ils vont rapidement gagner le monde des pileux, pour ne pas être amalgamés au sordide nabot de la place beauvau

afin d'afficher clairement votre anti-sarkozysme,

laissez-vous pousser la moustache

nous pouvons dès lors remercier ce hooligan de la politique d'avoir réuni contre lui d'anciens  opposants

sans poil, vous savez désormais ce qu'il vous reste à faire...

glabres, barbus & moustachus n'ont jamais été aussi proches de se ressembler, merci sarko !


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Commentaires
stache-man, le vengeur staché !
  • la vie de stache-man vous intéresse, mais qui est-il ? un être qui n'aime ni les points, ni les majuscules & qui considère que lorsqu'une phrase est terminée, il faut aller à la ligne ! bref, un superhéros de son temps
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