père, ne me laisse pas !
petite concession à la grève : message bref aujourd'hui, par solidarité !
je ne croyais pas si bien faire dimanche en publiant un poème de bukowski intitulé mon père
étant moi-même père de deux enfants, j'ai appris hier que j'avais un aîné de 28 ans, scarabaie, plus connu ici sous le pseudo de grokonar dans les pages de commentaires, blogger barbu de son état & qui lors de son premier message m'avouait qu'il m'avait choisi, que je représentais pour lui l'image d'un père idéal
passé l'effet de surprise, je me suis dit que ce suiveur faisait finalement montre d'une sacrée ambition, que si un fils devait au moins tenter d'égaler son père, il avait du pain sur la planche & qu'en terme financier, vu son âge, 28 ans, & son état, fonctionnaire, il ne me reviendrait pas à trop cher ! super-héros, certes, mais pas super-riche !
c'est en me réveillant en ce jour de grève massive que je me suis dis que quelque chose clochait... tous ces jeunes dans la rue sont comme scarabaie : ils sont en mal du père
qu'est-ce qu'un patron sinon l'image d'un père dominant qui assume sa progéniture, mais que deviendrait cette image si pendant deux ans ce dernier pouvait, sans motif, se délester d'une descendance pourtant adoptée volontairement & dans un consentement mutuel
le cpe n'est ni plus ni moins un moyen pour les chefs de famille de renier leurs marmailles, sans que ces derniers aient le moindre recours
pourtant, bien souvent, c'est lors de leur premier embauche que les petits quittent le nid familial ; dès lors, pour ce fils ou cette fille laché en pleine mer, la figure patronale prend les traits du pater familias, de celui qui mène la barque contre vents & marées ; depuis peu, en raison des tours de passe-passe de notre cher premier ministre, cette icône rassurante a tendance à s'écorner
& si les jeunes sont contre, c'est qu'ils assimilent clairement le cpe à un droit à l'infanticide
cpe = contre les pères enfanticides !
c'est pour cela me semble-t-il qu'ils sont aussi nombreux dans la rue
quant à scarabaie, je suis au regret de lui annoncer, à la lecture de sa première production, que si le niveau de ses écrits ne progressaient pas ostensiblement dans les prochains jours, je me verrais dans l'obligation de le licencier ou de le renier, je ne sais plus trop, sur le champ !
ps : vous pouvez trouver le lien de son piètre blog ci-contre